Michel Le Quéré

Michel Le Quéré

Espace Marie Bertrand

 

 

 

 

Les articles de mon blog sont illustrés par des morceaux de musique. Je ne considère pas ces illustrations sonores comme secondaires. Mais vous pouvez très bien lire les infos de cet article sans musique.

C'est vous qui décidez.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre."

 

Michel Serres

 

 

 

 

 

 

 

 

 photo Marcel Ribeyron

 

photo René Bay

 

 

 

 

 

 

L'Espace Marie Bertrand est un lieu dans lequel je peux désormais exposer mon travail. Cette salle située à l'extrémité est de ma maison donne sur la place du Reinage. Après des mois de travaux j'en suis à régler les préparatifs de son inauguration qui aura lieu ... alors là mystère ! Je me dois en effet pour ce vernissage de présenter une exposition qui tienne la route. Avec une bonne proportion de sculptures nouvelles. Et il est difficile pour un créateur de dire telle oeuvre sera terminée à telle date. Je peux simplement avancer que l'inauguration aura lieu aux beaux jours, en 2012 ou en 2013. Il m'est d'autant plus difficile de prévoir une date que plusieurs oeuvres doivent également voir le jour afin d'enrichir le parcours de mon jardin de sculptures qui sera inauguré en même temps que la salle d'exposition.

 

Ce projet vieux de plus d'un quart de siècle s'inscrit non pas dans une volonté de repli sur soi mais au contraire dans celle d'une ouverture et d'un désir de rencontres et d'échanges. Je compte en effet inviter des artistes à exposer avec moi en ces lieux. Je rêve aussi de lectures et de Poésie dans la douceur d'une belle nuit d'été baignant le mini-amphithéâtre de mon jardin de sculptures. Loin de moi l'idée de vouloir devenir un acteur majeur du développement culturel régional. Je saurai rester à ma place. Mes modestes réalisations suffisent amplement à mon bonheur.

 

 

 

 


salle d'exposition par michellequere

 


salle d'exposition suite par michellequere

 

 

 

 

Sept mois ont passé depuis la création de cet article. J'ai beaucoup travaillé. Je pense pouvoir être prêt pour les beaux jours ... 2012. Je me mets en danger mais je n'ai jamais su vivre posément. C'est décidé : du 15 juillet au 5 août 2012, de 15h à 19h, il sera possible de visiter la première exposition de l'Espace Marie Bertrand ainsi que mon jardin de sculptures.

Cette exposition s'intitulera JE EST UNE DEMEURE. Pour cette occasion j'ai invité Flo, le peintre Florence Robert, artiste de la Galerie lyonnaise Art Pluriel pendant de nombreuses années. Exposer mes sculptures sous le regard grave et puissant de ses peintures m'honore et me bouleverse.

"Pour FLO, peindre c'est projeter son énergie pour construire ou se perdre mais aussi pour s'engager. Flo ne peint pas. Elle ne cherche pas à composer, ne calcule pas. Elle laboure son territoire." Sylvie Hagen

 

 

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PETIT BILAN DE L'EXPO été 2012

 

Une fois apaisés les flonflons du vernissage, l'exposition s'est installée dans un rythme de croisière modeste mais régulier et fort satisfaisant. Chaque jour d'ouverture a connu un goutte à goutte de visiteurs heureux d'avoir fait le déplacement. Des touristes belges sont même venus nous dire à quel point ils étaient déçus de constater qu'une ville comme Le Puy-en-Velay ne possédait aucune galerie d'art. L'Espace Marie Bertrand a également ouvert ses portes en septembre pour la fête du village.

L'enchantement des visiteurs récompense toute la peine donnée à construire l'événement.

Alors, à l'année prochaine !

 

 

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JUILLET 2013

 

        Pour la deuxième année Michel Le Quéré ouvrira aux amateurs d’art contemporain sa galerie, son jardin de sculptures et son atelier. L’artiste qu’il a invité à exposer avec lui  cet été est l’aquarelliste Christine Maurin qui fut élève de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Saint-Étienne. Elle exposera une quinzaine d’aquarelles témoignant de la beauté de lieux emblématiques de la Haute-Loire. Michel Le Quéré présentera lui treize nouvelles œuvres, sculptures et installations venues dialoguer avec de plus anciennes que vous connaissez peut-être déjà. Vous pourrez également découvrir son dernier recueil de petits poèmes en prose  ( Portée ou l’alliance des sources ) qui vient d’obtenir le Prix d’Estieugues 2013. L’exposition de cet été 2013 s’intitule LE PASSEUR D’AMES, en lien avec le thème de la barque solaire chère aux Égyptiens.
ESPACE MARIE BERTRAND, Place du Reinage, ARSAC-EN-VELAY.
Ouvert  JUILLET, AOUT, SEPTEMBRE, samedi, dimanche, lundi de 15h à 19h
ou sur rendez-vous au 04 71 08 88 61.

 

Tel est l'article que j'ai souhaité faire passer dans la presse.

 

 

 

Christine Maurin 

est née en Haute-Loire en 1970. Elle passe son enfance au Puy en Velay. Dès l’âge de 10 ans, après une initiation au modelage, elle demande à ses parents à rentrer aux cours du soir des Beaux Arts. Elle arrivera, par sa passion du dessin, à convaincre les professeurs de la laisser participer à des cours normalement réservés à des adultes. Après avoir passé son Bac, elle rentre à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux arts de Saint-Etienne en 1989.

Elle développe l’aquarelle, aime la spontanéité de cette technique, alternant la couleur et la transparence. Inspirée de tout ce qui l’entoure, tant les éléments naturels que les rues étriquées. Elle  vous  présente dans cette exposition un travail d'aquarelles paysagères. Clermont-Ferrand, Aiguilhe, Moudeyres mais aussi la côte bretonne ... Chaque année elle participe à certains concours de peinture. Primée de nombreuses fois dans la technique aquarelle, elle aime à peindre seule et apprécie le rapprochement avec d’autres amis artistes, pour traiter de certains thèmes.

 

 

 

 

 

 

Je voulais ouvrir Galerie, Jardin de sculptures et Atelier deux étés de suite. Pour  m'accorder au tempo des manifestations estivales culturelles de Haute-Loire et ainsi tenter de  fidéliser plus facilement un public ; pour donner encore plus de corps et de tonus à mon univers et pour me rendre compte in situ de la masse de travail impliquée par une telle démarche afin de ne rien regretter.

Je peux dès aujourd'hui affirmer que ce rythme est beaucoup trop intense pour ma petite personne. Les travaux d'approche et de préparation de l'expo estivale dévorent une masse de temps considérable forcément volée à la création. Or je n'ai aucunement la prétention de devenir galeriste. Ni surtout la compétence. Et comme il est totalement exclu que je passe peu ou prou écriture et ou sculpture sous l'éteignoir, il va me falloir freiner mes ambitions de représentation, d'exposition au monde, de théâtralisation de ma production artistique. Pour faire court, disons qu'une biennale serait plus raisonnable. Et tant pis si l'on en vient à m'oublier parce que l'Espace Marie Bertrand se repose un été sur deux.

L'esprit créateur n'est pas paresseux même s'il peut parfois le paraître. Bien au contraire. Il chemine en sourdine mais à l'obsession, furète, tente des voies obscures, revient sur ses pas, esquisse puis grogne insatisfait avant de remettre le couvert de la recherche, de la persévérance plus souvent qu'à son tour couronnée de découragement. A chacun son chemin de Compostelle. Une oeuvre est une vie donnée. Pour sa venue au monde il faut les mille tentatives de sens de la méditation enluminée de rêves. Il faut des siècles de solitude et de confrontation avec les éléments entrecoupés de haltes salvatrices.

Et puis une belle exposition présente un maximum de pièces nouvelles. A mon sens. Si je ne suis ni surpris ni émerveillé par le fruit de mon travail ce n'est pas la peine d'exposer.

Alors le nez dans le guidon STOP ! L'anachorète en moi accède ce jour à ma reconnaissance.

Le 30 septembre 2013 je vous dirai rendez-vous le 1er juillet 2015. J'aime déjà le temps qui cet automne s'ouvrira devant moi à la manière de ces paysages bleutés, patients et abîmés dans la contemplation. J'ai deux livres en relecture, deux à publier, le dernier manuscrit à mettre au propre et je viens de commencer à creuser un nouveau sillon de nostalgie dans lequel je sème avec obstination les petits riens lumineux de mon enfance abandonnés par mon père. Un rocher m'attend dans la carrière, un curieux et passionnant projet d'architecture vient de me sauter dessus et j'ai déjà le thème de l'expo été 2015. ( Mais je ne le dévoilerai  pas pour l'instant. ) Reste à dénicher l'oiseau rare, l'ami, l'amie, l'artiste, le peintre, le photographe, le créateur qui me fera l'honneur d'accrocher ses oeuvres sur les cimaises de l'Espace Marie Bertrand en juin 2015.

Il me faudra bien deux ans pour mettre sur pied cette délicieuse folie.

 

 

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 PETIT BILAN DE L'EXPO été 2013 

 

 

 «  … c’est triste Orly le dimanche avec ou sans Bécaud !  »
( Jacques Brel dans ORLY )

«  … c’est tout de même très calme ! »
( Thierry Lhermitte dans Le Père Noël est une ordure )

«  … ils sont venus, ils sont tous là, même ceux du sud de l’Italie … )
( Charles Aznavour dans La mamma )

 

 

Mon jardin sur son 31, un beau soleil pour l‘encenser, juillet pimpant mois des sorties et des vacances ( pas pour tout le monde c’est vrai ) mon espace un accueil bras ouverts … sans réponse. Parce que personne ou presque. Très très peu de visiteurs. Une fois les flonflons du vernissage dilués dans la chaleur s’obliger à penser que l’Espace Marie Bertand d’Arsac-en-Velay n’est pas le centre d’intérêt du monde. Après tout il y a des choses plus importantes. Alors Jacques Brel et Thierry Lhermitte dans la tête. Sourire  pour les bienfaits de toute leçon d’humilité.

Et puis - je ne sais pas comment les choses se passent - ils sont venus. Les locaux, les amis du Grand Lyon, les friands d’art contemporain, les ceux qui voulaient voir, les officiels, les collègues, les jeunes qui expliquent à leurs parents, les personnes âgées qui grimpent partout avec assiduité, canne et curiosité. Non pas une affluence mais le filet d’eau précieux d’une démarche volontaire qui honore et réjouit. Et qui montera en puissance jusqu’au dernier jour de l’exposition, ce 30 septembre 2013 qui verra débarquer un groupe de 21 personnes en provenance du nord du département et qui pour pouvoir visiter dans de bonnes conditions sera obligé de se scinder en deux parties.
Bonheur de s’entendre dire par les visiteurs que le jardin étonne, ravit, questionne, apaise. Cerise sur le gâteau de la visite : la salle d’exposition dans laquelle le travail de l’artiste invité met en valeur le mien, m'offrant ainsi racines dans la ronde des artistes altiligériens. Mes remerciements et mon amitié à Christine Maurin dont les aquarelles ont offert à mes sculptures  apaisement et un petit peu mieux de pieds sur terre.


Sans aucun doute que l’événement marquant pour moi restera la venue, de Clermont - Ferrand le 2 septembre, d’une journaliste de France 3 Auvergne désireuse, avec son équipe, de réaliser un reportage sur mon jardin de sculptures. Etonnant, chez les artistes en particulier, ce besoin de reconnaissance. Comme s’ils se sentaient poussés à démontrer que leur vision du monde ne nuit pas à la société mais l’enrichit. Je suis donc enchanté, on le serait à moins. Le reportage est passé à la fin des Journaux Télévisés de France 3 Auvergne - le 12/13 et le 19/20 - le 10 septembre. C'est un beau travail de professionnel, je ne suis pas sûr d'avoir été à la hauteur. Il n'en ressort pas ce que j'aurais imaginé : l'image que le sculpteur Le Quéré aurait bien aimé donner de son travail, de ses recherches et de ses doutes. Le reportage parle d'un homme avant tout, d'un "poète qui a sculpté son rêve". C'est en trois minutes le résumé d'une vie. Un livre d'images qui vise juste et raconte l'essentiel : les formes épurées d'une expression artistique, l'hommage rendu au père, la permanence de l'engagement dans l'aide apportée jadis aux enfants en difficulté comme dans celle de  la défense des Droits de l'Homme ; sans oublier la folle persévérance du bâtisseur qui pendant trente ans s'est acharné à restaurer son lieu de vie, sa maison et son jardin, oeuvres parmi les oeuvres.
L’impact d’un reportage de France Télévisions ? Il est effectivement loin d’être à négliger. Je le pense même fondamental pour la mise en valeur des grands événements culturels d’une région. Alors vous pensez, pour les petits comme mon Passeur d‘âmes, lorsqu’ils arrivent à piquer la curiosité des journalistes d’une chaîne de télévision nationale … Car tout est là. Le 19/20 de France 3 est très regardé dans les régions. Le reportage sur mon jardin de sculptures a manifestement déclenché des visites supplémentaires. Que la journaliste Valérie Riffard et son équipe et plus généralement France 3 Auvergne soient ici remerciées.
Chaque été, dans toutes les régions de France, festivals et expos se reproduisent comme des lapins. Et c’est tant mieux. Car je ne peux pas m’empêcher d’avoir une pensée fraternelle pour les artistes que des dictateurs de pacotille censurent ici et là à travers le monde. Nous en avons de la chance, nous, plasticiens et sculpteurs, poètes, danseurs  et musiciens, comédiens et conteurs, chanteurs et photographes, peintres et potiers, de pouvoir nous exprimer, d’être accueillis à bras ouverts par les institutionnels, ne serait-ce que pour faire galoper le tourisme. Alors des expositions on peut en visiter ; il n’y a que l’embarras du choix. Mais gare à la routine ! Peut-être ne suffit-il pas d’écrire EXPO sur sa porte pour attirer les amateurs d’art. Paul Eluard a dit : «  La poésie, c’est ce qu’on n’attend pas. » Il aurait pu dire que, d'une manière générale, l’art c’est ce qu’on n’attend pas. Je n’en dis pas plus ; à chacun son opinion sur la question.

Il y a quelques mois, j’étais peiné d’avoir à vous annoncer que l’Espace Marie Bertrand ne connaîtrait désormais que des biennales. Pour avoir le temps de souffler puis de se relancer dans un nouveau projet, de traiter celui-ci en profondeur, en conscience claire gonflée d’énergie. Enthousiasme, compliments et remarques des visiteurs de l’expo été 2013 plus l’intérêt de France 3 Auvergne pour mon jardin ainsi que le reportage qui en a découlé me font revenir sur ma décision. Je n’ai pas désormais le devoir d’ouvrir chaque été mon jardin mais c’est tout comme.
Déjà le mot jardin est une fleur annuelle qui implique justement rite et rythme des saisons. Ensuite, je me suis lancé dans une aventure que je découvre terriblement humaine. J’ai donc à garder en perspective les symboles de l’échange impliqué par l’ouverture de mon atelier au public. L’artiste crée en solitaire et puis un jour il lance à la cantonade Chers amis venez voir ce que j’ai fabriqué !  Comme un enfant perdu dans une foule dont il attend l’amour. Le rituel de la rencontre avec les visiteurs est un gâteau d’anniversaire dont je doute fort que ce gosse puisse, une année sur deux, sans pincement au coeur, se passer.
Une anecdote : Ma sculpture intitulée Corps accord II - dont la première version a été réalisée sur commande - représente le professeur de piano entouré de ses élèves. J’ai symbolisé la musique par un magma d’où émergent des touches de l’instrument - certaines volontiers surréalistes -  et j’ai placé celui-ci au cœur de la ronde des personnages. Un jour, cet été, en contemplant l’œuvre, une personne n’a pas hésité à me confier qu’elle ne voyait pas, elle, des touches de piano mais les entrailles d‘un personnage féminin. Depuis, je ne peux m’empêcher de voir une éventration, un accouchement sanguinolent lorsque je jette un coup d’œil à cette sculpture. Je le sais que les œuvres échappent parfois à leurs auteurs ; que la signification qu’ils leur donnent n’est pas forcément la bonne. Ce que je veux dire en rapportant ce moment de partage avec le public c’est que celui-ci interroge l’artiste sur lui-même et sa démarche.  Le partage de l’art installe des ponts entre son public et lui. Ce flux entre l’un et l’autre honore les deux et les rapproche. Il doit être régulier, un minimum soutenu, revenir comme une saison adorée. Or deux biennales impliquent entre elles - que je le veuille ou non - un précipice. Alors que faire ?
C’est ici que je peux une nouvelle fois remercier la journaliste Valérie Riffard qui lors de l’interview a reconstruit sans le savoir le pont EXPO été 2014 en souhaitant m’entendre parler d’une installation suspendue dans le pin sylvestre du jardin.
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La fin de cet article ne sera dévoilée qu’en février 2014. Je dirai simplement que, pour conclure provisoirement : C’est décidé. Il y aura bien une EXPO été 2014.

 

 

27 février 2014. Fin de l'article précédent :

 

Cette œuvre intitulée Habeas Corpus II  ( l'installation suspendue dans le pin sylvestre du jardin ) traite le thème de la défense des Droits de l’Homme, constante de mes préoccupations, fil rouge de ma présence au monde, petite voix qui chaque jour se rappelle au bon souvenir de ma fraternité. En regardant le reportage, la chose tout à coup m’a réellement interpellé. Et si l’heure d’une nouvelle expo  Droits de l’Homme était venue ! Car la dernière date un peu. Il est temps de libérer certaines sculptures enfermées dans l’atelier, celles qui ne lâchent rien, qui n’ont jamais renoncé à brandir la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme pour dénoncer les oppressions. Alors, après vive et longue et mûre réflexion, c’est décidé : Il y aura bien une EXPO été 2014. Elle aura pour thématique générale la défense des Droits de l’Homme. Cette perspective me transporte. Restent à trouver et à convaincre l’association, le mouvement et les personnes qui me feront l’honneur et l’amitié de s’associer à cette lame de fond. C’est jouable pour l’été 2014 car nombreuses sont les œuvres déjà crées. Je vous donne donc bien rendez-vous l’été prochain, en juillet 2014. Ce qui ne change pas une seule virgule au projet été 2015.

 

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PETIT BILAN DE L'EXPO été 2014

 

 

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" La tâche des instituteurs, ces obscurs soldats de la civilisation, est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter."


Louise Michel

 

 

 

Tout acte posé sur la planète par un homme ou une femme est une parole politique. C'est en vain que vous chercherez un seul geste d'hominidé adulte n'appartenant pas à l'ensemble des affaires concernant la marche d'un Etat, d'un peuple, d'une tribu. Même l'anachorète déclare au monde des hommes par son isolement une opinion qui le concerne. Par conséquent, s'il ne nous est pas donné de vivre sur terre autrement qu'en lien avec nos contemporains, nous n'avons pas le droit de nous désintéresser du sort de chacun d'entre eux. La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme venait de voir le jour. Il n'y a pas à remercier Amnesty International ou l'artiste du village pour leur implication dans la défense desdits droits. Ils ne font qu'échanger avec leurs concitoyens des choses qui concernent tous les citoyens.

ECCE HOMO  n'a fait que regrouper dans un temps et un lieu, des images sombres de la planète mais pas que, des photographies de nous agissant sur le monde. Pour que nous en parlions tous ensemble. Afin que nous puissions corriger le tir si c'est possible. Vous m'accorderez bien quand même qu'il reste une tâche ou deux à accomplir. 

C'est fou. C'était plus fort que moi. Auprès de chaque visiteur pénétrant ma galerie ou mon jardin, cet été, je me suis entendu m'excuser de présenter quelques oeuvres risquant de blesser sa sensibilité. C'était un peu comme si j'avais indiqué en bas à droite de l'écran une signalétique du genre déconseillé aux moins de ...  Un peu comme si montrer un prisonnier d'opinion dans sa cellule avait quelque chose d'indécent. C'est peut-être le comportement du dictateur qui est à dénoncer, non ? Je me demande souvent comment il est possible de se sentir presque coupable de montrer les exactions des régimes totalitaires. Est-ce que par hasard cela dérangerait dans son petit confort le quidam peu enclin à se poser les bonnes et dérangeantes questions ?

Ce qui est réconfortant c'est que, "justifications de l'artiste écoutées", les visiteurs en très très grande majorité sont repartis convaincus de la nécessité d'agir pour que les Droits de l'Homme soient partout dans le monde respectés.

239 personnes se sont déplacées cet été pour visiter ECCE HOMO. Je les remercie et tout particulièrement, venues de Lyon, mes camarades du groupe 137 d'Amnesty International. J'ai également été très touché de recevoir les élèves des quatre classes de l'école primaire publique d'Arsac. Pour terminer cet article j'attendais la cerise sur le gâteau ; la voici :

 

 

lettre des élèves.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



03/09/2011
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